Propositions d’homélies


Fête liturgique du
Bienheureux Frédéric Janssoone,
OFM

Le 5 août 2014

Proposition d’homélie,
sur le thème du retour à l’Évangile,
base de notre foi chrétienne (2013)

Lectures bibliques :

  • 1 Cor 1, 18-25 :  Folie de la croix
  • Luc 9, 1-6 : Rien sur la route

 

Se faire pauvre comme le Seigneur Jésus

Le Père Frédéric Janssoone s’est fait pèlerin sur les routes, pauvre et sans argent, pour annoncer l’Évangile. Il était franciscain, fils de s. François d’Assise, qui donne priorité à une spiritualité de l’Incarnation. Il célébré par toute sa vie le fait de vivre la pauvreté, en imitant Dieu qui descend sur la terre en Jésus, et qui va au plus bas de la condition humaine. Il s’agit de se faire proche des pauvres et ainsi de faire un retour à l’Évangile. Le nouveau Pape François nous parle d’un retour à la simplicité et à une Église des pauvres.

On ne dira jamais assez comment, pour le Bon Père Frédéric, était importante la proximité avec les pauvres. Il les accueillait chez lui, il allait les visiter, il les écoutait et les faisait renaître à l’espoir. Tout cela est encore possible dans notre vie quotidienne.

Pauvre comme la Vierge Marie

Ayant résidé en Terre sainte durant 12 ans et ayant accueilli les pèlerins au Tombeau de Jésus, il leur faisait goûter l’enchantement et le privilège d’être sur les lieux mêmes où avaient vécu Jésus et sa très sainte Mère. C’est cette même expérience de grâce et d’émerveillement qu’il voulait faire vivre à ses pèlerins du Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, dès les premiers jours. C’était il y a 125 ans cette année, en 1888, anniversaire de fondation du Sanctuaire et du Prodige des yeux. Durant 14 ans, il leur fit revivre cet émerveillement en leur parlant avec élan et chaleur du pays de Jésus, en les faisant tour à tour chanter et pleurer d’émotion. Et il amenait certains groupes en train et en bateau à Ste-Anne-de-Beaupré et à l’Oratoire St-Joseph, chez son ami le Frère André.

Un croyant, marcheur et pèlerin

Habitué aux pèlerinages à pied en Terre sainte, il faisait marcher ses pèlerins, car le corps est bien important dans l’expérience de foi. Le pèlerinage est l’affirmation de l’importance du corps, qui lui à son tour donne de la conviction au cœur et à l’esprit. Des pèlerins  se mettent d’abord en mouvement, sous le souffle de l’Esprit saint, et marchent pour Dieu. En plus d’affirmer la condition humaine fondamentale de «pèlerins et étrangers en ce monde» marchant vers la céleste Patrie, le pèlerin se met en contact avec un désir profond, quelque chose qui l’appelle et l’attire. En route, il a chaud, il a faim, il a soif, et avant même d’arriver au terme de son itinéraire de foi, il fait l’expérience d’être rafraîchi, désaltéré, comblé par  un compagnon de route, comme sur le chemin d’Emmaüs ou de Compostelle.

L’émerveillement au soir d’une journée de prière

Nous avons célébré au Sanctuaire du Cap-de-la-Madeleine le Prodige des yeux, survenu devant trois témoins le 22 juin 1888, dont le Bx Frédéric. Durant 10 minutes, cette statue désormais miraculeuse s’est animée et ouvert les yeux en regardant vers Trois-Rivières, c’est-à-dire vers l’ouest du Canada. Le Bienheureux avait prophétisé le jour même que le Petit sanctuaire marial local deviendrait un pèlerinage national.

À l’occasion de ce 125e anniversaire de l’événement, serions-nous trop osés de demander au Bx Frédéric un renouvellement du Prodige des yeux en présence d’une foule de pèlerins ? En tous cas, il n’est pas trop osé de demander au Bx Frédéric que le Canada tout entier ouvre les yeux pour découvrir l’amour de cette tendre Mère et de son Fils, Jésus.

Conclusion

Depuis 1888, c’est un fait, le Sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap est devenu un lieu de pèlerinage très fréquenté par les fidèles du Canada et des Etats-Unis. Nous sommes très chanceux de posséder en notre pays un grand lieu de pèlerinage international dédié à la Vierge Marie, et plusieurs autres lieux mineurs dédiés à la Mère de Dieu. Et qui plus est, nous pouvons offrir à toute l’Amérique du Nord des pèlerinages aux membres privilégiés de la Sainte Famille dans un rayon de 300 km (Marie, Anne Joseph). Mgr de Laval et les fondateurs de la Nouvelle France, avec leurs associations de la sainte Famille, rêvaient d’une colonie où ses membres vivraient dans l’harmonie la plus totale comme la sainte Famille. Célébrons dans la joie le Bx Frédéric et toute son œuvre pour nous faire aimer, prier et rencontrer Jésus de Nazareth et sa très sainte Mère.

 

 

 


Fête liturgique du
Bienheureux Frédéric Janssoone,
OFM

Le 5 août 2013

Pistes d’homélie

Retournons à l’Évangile,
la base de notre foi !

Lectures bibliques :

  • 1 Cor 1, 18-25 : Folie de la croix
  • Luc 9, 1-6 : Rien sur la route

Frédéric Janssoone

Le Père Frédéric Janssoone a vécu de 1838 à 1916. Né à la frontière de la France et de la Belgique, il s’est surtout fait connaître en Terre sainte et au Canada. Déclaré bienheureux par Jean-Paul II, en 1988, son tombeau est visité par de nombreux pèlerins chaque année. Au Québec, il est surtout reconnu en tant qu’initiateur et organisateur de pèlerinage à Notre-Dame-du-Cap, mais avant son arrivée ici, une forte réputation de sainteté le précédait. Voici quelques données sur cet homme hors du commun, témoin d’une foi vibrante tout à fait actuelle.

Le « Bon Père Frédéric » — comme on le surnommait — s’est fait pèlerin sur les routes, pauvre et sans argent, pour annoncer l’Évangile. Il était franciscain, fils de s. François d’Assise, qui donne priorité à une spiritualité de l’Incarnation. Il a célébré par toute sa vie le fait de vivre la pauvreté, en imitant Dieu qui descend sur la terre en Jésus, et qui entre totalement dans toute la condition humaine. Il s’agit de se faire proche des pauvres et ainsi de faire un retour à l’Évangile. Le nouveau Pape François nous parle d’un retour à la simplicité et à une Église des pauvres. Le P. Frédéric en témoignait de manière admirable.

Pauvre comme la Vierge Marie

Ayant résidé en Terre sainte durant 12 ans et ayant accueilli les pèlerins au Tombeau de Jésus, il leur faisait goûter l’enchantement et le privilège d’être sur les lieux mêmes où avaient vécu Jésus et sa très sainte Mère. C’est cette même expérience de grâce et d’émerveillement qu’il voulait faire vivre à ses pèlerins du Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, dès les premiers jours. Il y a plus de 125 ans, en 1888, le P. Frédéric fut l’un des trois témoins du « prodige des yeux », et c’est à partir de ce moment que le petit sanctuaire fut consacré à la Vierge. Durant 14 ans, il fit revivre aux très nombreux pèlerins cet émerveillement en leur parlant avec élan et chaleur du pays de Jésus, en les faisant tour à tour chanter et pleurer d’émotion. Et il amenait certains groupes en train et en bateau à Sainte-Anne-de-Beaupré et à l’Oratoire St-Joseph, chez son ami le Saint Frère André, si bien que les plus importants lieux de pèlerinage du Québec (et de l’Amérique du Nord!) ont connu un élan déterminant grâce à ce prédicateur d’exception.

Un croyant, marcheur et pèlerin

Habitué aux pèlerinages à pied en Terre sainte, il faisait marcher ses pèlerins, car le corps est bien important dans l’expérience de foi. Le pèlerinage est l’affirmation de l’importance du corps, qui lui à son tour donne de la conviction au cœur et à l’esprit. Des pèlerins se mettent d’abord en mouvement, sous le souffle de l’Esprit saint, et marchent pour Dieu. En plus d’affirmer la condition humaine fondamentale de «pèlerins et étrangers en ce monde» marchant vers la céleste Patrie, le pèlerin se met en contact avec un désir profond, quelque chose qui l’appelle et l’attire. En route, il a chaud, il a faim, il a soif, et avant même d’arriver au terme de son itinéraire de foi, il fait l’expérience d’être rafraîchi, désaltéré, comblé par un compagnon de route, comme sur le chemin d’Emmaüs ou de Compostelle.

L’émerveillement au soir d’une journée de prière

Nous avons célébré au Sanctuaire du Cap-de-la-Madeleine le Prodige des yeux, survenu devant trois témoins le 22 juin 1888, dont le Bienheureux Frédéric. Durant 10 minutes, cette statue désormais miraculeuse s’est animée et a ouvert les yeux en regardant vers Trois-Rivières, c’est-à-dire vers l’ouest du Canada. Le Bienheureux avait prophétisé le jour même que le Petit sanctuaire marial local deviendrait un pèlerinage national.

À l’occasion de ce 125e anniversaire de l’événement, demandons au Bienheureux Frédéric que le Canada tout entier ouvre les yeux pour découvrir l’amour de cette tendre Mère et de son Fils, Jésus. Un jésuite, Ernest Desjardins, a un jour composé un chant de foi sur Notre-Dame-du-Canada. Il rend hommage aux croyants courageux qui ont traversé les mers et ont mis leur confiance en celle qui est éternellement la mère attentive de Cana, qui fit advenir le prodige de l’eau changée en vin (voir chant en annexe, tiré de la Bonne Chanson).

Conclusion

La folie de la croix, le Bienheureux Frédéric l’a connue, l’a touchée lorsqu’il a vécu en Terre sainte. Attaché à la terre qui a vu naître notre Sauveur, prédicateur exceptionnel des évangiles et de l’Incarnation, il a marqué la population du Québec dès son arrivée. C’est au Québec qu’il a complété sa grande « conversion mariale » et c’est ici qu’il a redécouvert, sur les berges du Saint-Laurent, la beauté et la grandeur de la Mère de Dieu. Depuis 1888, c’est un fait, le Sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap est devenu un lieu de pèlerinage très fréquenté par les fidèles du Canada et des États-Unis. Célébrons dans la joie le Bienheureux Frédéric et toute son œuvre pour nous faire aimer, prier et rencontrer Jésus de Nazareth et sa très sainte Mère.